l’Algérie s’apprête à criminaliser la colonisation française

l’Algérie s’apprête à criminaliser la colonisation française













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l’Algérie s’apprête à criminaliser la colonisation française
Publié le mercredi 09 décembre 2009 à 10:00

Quatre ans après la loi française glorifiant la colonisation, des
députés algériens ont préparé un projet de loi criminalisant la
colonisation française en Algérie pendant 132ans. La motion y inhérente
a été signée par une cinquantaine de députés de différents partis
représentés au Parlement, et à leur tête le Front de libération
nationale, instigateur du texte.

D’autres membres de l’Assemblée populaire nationale algérienne se
rallieront à cette initiative, chapeautée par le député FLN et auteur
du projet de loi, Moussa Abdi.

Le projet de loi a mobilisé diverses sensibilités politiques
parlementaires, représentées à la Chambre basse, et est passé entre les
députés comme une lettre à la poste. Ce texte constituerait, peut-être,
la première initiative juridique qui ne suscite pas d’opposition, ni de
désaccords dans l’enceinte parlementaire.

Le mouvement réformiste a été le premier à poser cette idée en 2005,
directement après l’adoption par l’Assemblée nationale française de la
loi du 23 février 2005, glorifiant la colonisation. Le président de la
Chambre basse de l’époque, Ammar Sâadani, y avait opposé une fin de
non-recevoir, à l’inverse du deuxième projet proposé par le parti de
Belkhadem, qui a été bien accueilli, avec même l’accord de principe de
la présidence de la Chambre.

Le projet de loi est constitué de 15 articles qui évoquent des
questions historiques entre la France et l’Algérie. Il formule "une
demande officielle de réparation à la France pour la période coloniale,
et des crimes commis contre le peuple algérien désarmé dans la foulée
du mouvement de libération". Le projet de loi appelle "à juger les
criminels de guerre et à dédommager les victimes des expériences
nucléaires au Sahara".

Le texte a tenu compte de conventions internationales ratifiées par
l’Algérie dont les conventions de Genève et de Rome. "Il constitue une
réaction, quoique tardive, de la loi de février 2005, votée en France",
souligne Moussa Abdi.



source : arabeonline